N° 20 - juin 18
ISSN : 0570-6270
En 2006-2007, lors des fouilles préventives précédant des travaux dans le centre de Nîmes, une domus (maison romaine) et deux mosaïques, dites d’Achille et de Penthée, ont été mises au jour. En excellent état de conservation, elles sont qualifiées par les spécialistes de « plus belles pièces après celles de Pompéi ». .
C’est cette découverte qui a renforcé la volonté de Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes de créer un musée contemporain pour présenter ces œuvres d’une grande rareté, ainsi que celles conservées dans le musée archéologique datant du XIXe siècle.
Révélateur de l’enracinement de l’identité nîmoise dans son passé romain, le musée de la Romanité est l’un des projets architectural et culturel les plus marquants de ce début de siècle pour la Ville de Nîmes, mais aussi, plus largement, pour toute la région.
Dans l’Empire romain, la religion est très majoritairement polythéiste. Au fur et à mesure de leur expansion militaire, les conquérants implantent leurs dieux sur de nouveaux territoires, où ils cohabitent avec les divinités des peuples autochtones et les différentes traditions spirituelles venues
d’Orient. Les cultes se diffusent grâce aux mouvements des populations, à la densité des échanges commerciaux, aux déplacements des militaires et des fonctionnaires. La religion romaine reste avant tout ritualiste. Tout moment de la journée, tout acte civique, politique et militaire, se trouvent liés à une divinité et à un cérémonial. Ces rites se déroulent devant l’autel en présence de l’image divine, dans les temples, les chapelles privées des maisons, les chapelles rurales mais aussi les quartiers, les carrefours, les domaines, les champs. Il en reste de multiples traces.
Focus : LE GROUPE PASTORAL de la route de Beaucaire
Auteur : Carrier (C.)
Magazine : Archéologia hors série n° 20 Page : 46-51