N° 24 - Sept. 18
ISSN : 0570-6270
Durant près de 24 mois, truelles et minipelles ont dessiné dans le paysage du Val de Saône de curieux motifs. De tranchées en coupes stratigraphiques, de relevés topographiques en investigations minutieuses, les archéologues ont sillonné cet immense territoire à la recherche des traces du passé. La raison de ce chantier hors normes ? L’implantation d’un gazoduc. Avant de rendre possible cet aménagement, il a fallu sonder les sous-sols des territoires concernés par le tracé, afin de sauvegarder, par l’étude, les vestiges enfouis depuis des centaines, voire des milliers d’année dans le millefeuille du temps.
L’archéologie du Moyen Âge est restée pendant longtemps limitée aux études monumentales. L’essor de cette discipline dans l’analyse des sociétés médiévales est dû aux efforts de quelques pré- curseurs qui ont démontré l’intérêt de disposer d’une mémoire du sol en contrepoint de l’important patrimoine archivistique. Avec les fouilles de très nombreux sites médiévaux, l’archéologie préventive participe très activement au renouvellement de la connaissance sur cette période qui, il y a quelques décennies encore, était considérée comme un âge obscur. L’apport des fouilles réalisées sur le tracé du gazoduc Val de Saône contribue de manière significative à fournir des données inédites, notamment sur les campagnes du premier Moyen Âge (Ve-Xe siècles).
Auteur : Jaccottey (L.) - Barthélemy (D.) - Rollier (G.) - Morel-Lecornué (S.) - Devevey (F.) - Chapelain (P.) - Pertuisot (G.) - Gaillard (A.) - Meloche (Chr.) - Jakubowski (J.-F.) - Bugnon-Labaune (A.-L.)
Magazine : Archéologia hors série n° 24 Page : 42-49