N° 581 - Nov. 19
ISSN : 0570-6270
Ce numéro de novembre vous propose un grand dossier sur les momies à travers les âges et sur tous les continents. Qu’elles soient naturelles ou artificielles, les momies demeurent un objet de fascination ; si certaines sont devenues des « stars », d’autres sont au cœur d’études médicales associant les nouvelles technologies.
En Provence, les recherches menées à Saint-Blaise ont permis de renouveler notre regard sur ce site majeur ; il correspondrait à la forteresse des Ségobriges, où fut scellée, il y a vingt-six siècles, l’alliance des Gaulois avec les Grecs de Phocée.
En Albanie, La forteresse de Pecës constitue un exemple typique d’ouvrage défensif du règne de Justinien. De récentes investigations permettent de mieux la cerner.
C’est un arbre, le mûrier à papier, qui va peut-être aider les chercheurs à mieux comprendre les routes du peuplement de l’île de Pâques. Des études en en génétique végétale nous aident à y voir plus clair.
Sans oublier notre archéofolio dédié au musée des mosaïques de Zeugma en Turquie et nos pages d’actualités. Bonne lecture !
Situé à Gaziantep, tout proche de la frontière turco-syrienne, le musée de mosaïques, construit en 2011 à la suite des fouilles menées sur le site de Zeugma, est l’un des plus importants au monde. À l’heure où cette région est sous le feu d’une brûlante actualité internationale, Archéologia a souhaité présenter ce lieu exceptionnel. Autrefois appelée Séleucie, la ville est fondée sur la rive droite de l’Euphrate par le roi Séleukos Ier Nikator, général d’Alexandre au début du IIIe siècle avant notre ère. En 64 avant notre ère, cette ville stratégique est conquise par les Romains et devient Zeugma (« le pont » en grec). Elle connaît alors son apogée culturel aux IIe et IIIe siècles avant d’être détruite par les Perses Sassanides en 253. À la fin du XXe siècle, le projet d’un immense barrage conduit à une accélération des fouilles menées par le musée archéologique de Gaziantep. S’engage alors une course contre la montre révélant une ville de garnison d’une richesse exceptionnelle. Si cette cité romaine typique par ses monuments (théâtre, thermes, rues, etc.) couvrait près de 75 hectares, le lac en a submergé un cinquième, le reste de la cité faisant toujours aujourd’hui l’objet de recherches scientifiques. Voici un florilège des œuvres sauvées des eaux.
Magazine : Archéologia n° 581 Page : 64-67